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Pourquoi adopter la thermographie aérienne ?
- 13/11/2022
- Publié par : ARETA Academy
- Catégorie : Efficacité énergétique
Dans le domaine de l’infrarouge, la thermographie infrarouge aérienne est un système novateur de prises de vues du ciel par le truchement d’un drone équipé d’une caméra thermique ou d’un ballon captif à hélium. Aujourd’hui, elle est de plus en plus répandue dans le domaine de la photographie aérienne. Découvrez ici l’essentiel à savoir sur cette nouvelle technologie.
Qu’est-ce que la thermographie infrarouge par drone ?
Le mot drone vient du mot anglais signifiant faux-bourdon ou encore se dit UAV (Unmanned Aerial Vehicle). C’est un aérodyne télécommandé emportant un appareillage ou une charge utile, destiné à des missions de surveillance, d’analyse, d’audit, d’exploration, de renseignement, de combat voire de transport. Les drones sont à l’origine utilisés au profit des forces de sécurité d’un État, mais ont de plus en plus des applications civiles professionnelles, voire de loisir, il semble suivre le même cheminement que les techniques thermographiques.
Sa taille et sa masse (de quelques grammes à plusieurs tonnes) sont fonction des capacités opérationnelles recherchées mais surtout de la technologie de moteur utilisée (électrique ou à explosion) mais aussi de la composition de la structure du drone. Le pilotage automatique ou à partir du sol (ou télépilotage) permet d’envisager des vols de très longue durée, de l’ordre de plusieurs dizaines d’heures, à comparer aux deux heures typiques d’autonomie d’un chasseur en ce qui concerne les aspects militaires.
En ce qui concerne les aspects civils, les drones y sont généralement à propulsion ou à sustentation électrique et basé sur des matériaux ultra-légers, les autonomies sont extrêmement variables selon la technologie.
Quel est le matériel utilisé ?
Le sujet est vaste car il s’agit simplement de vues thermiques vues de haut cela concerne donc :
- Thermographies depuis des ponts, viaduc, tours, gratte-ciel, …
- Thermographie sur perches robotisées ou non ou encore depuis des nacelles
- Thermographies par des drones héliportés ou avioniques
- Thermographies depuis ballons captifs ou dirigeables
- Thermographies depuis des avions ou des hélicoptères
- Thermographies spatiales dirigées vers le sol par des satellites ou les engins spatiaux
On retirera les cerf-volants de la liste car l’une des règle d’une bonne thermographie en extérieur est que le vent soit inférieur à 10 km/h ce qui est souvent même insuffisant pour lancer un cerf-volant mais aussi pour ne pas encourager des essais à lancer en l’air plusieurs milliers d’euros sur un aéronef assez instable.
Dans le même registre, il faut mettre en garde envers la thermographie depuis un hélicoptère qui demandera souvent à la fois une caméra puissante (supérieure à 640×480 pixels thermiques et un téléobjectif comme optique) afin de faire en sorte que la scène visée soit hors de portée du vent des pales et rotors de l’hélicoptère (si on le surnomme moulin à vent, ce n’est pas pour rien).
Quels sont les avantages de la thermographie aérienne ?
La finalité étant bien entendu d’obtenir des images de qualité et opérationnellement exploitables, il conviendra de respecter plusieurs règles en fonction des résultats espérés : heure de la prise de vue (matin, après midi, soirée, …), hauteur de vol, angle du capteur par rapport au sol. Le drone ne pourra pas remplir 100% des besoins et reste un outil complémentaire aux moyens aériens traditionnels (hélicoptère, avion, ULM, ..). À noter ici que la thermographie en utilisant des cerfs-volants est quasiment inutile car les vents de plus de 10 km/h sont des conditions rédhibitoires à une analyse thermique ce qui est d’ailleurs aussi bien souvent la limite de vent admissible par un drone alors qu’elle est la limite minimale pour lancer un cerf-volant. Le drone, dans sa nature même, est donc un garant de qualité de la prise de vue puisque les données météorologiques d’une bonne thermographie correspondent assez bien aux limites de conditions de vol des drones civils.
De nos jours, l’adoption de la thermographie aérienne comme nouvel outil de diagnostic des réseaux thermiques n’est pas un effet de mode. Elle est plutôt due à sa grande efficacité et son excellent rapport qualité-prix.